Construite pour l'Exposition Universelle de 1900 à Paris, elle y fut primée en ferronnerie.

Edifice important, d'une grande élégance, aux proportions remarquables, avec ses 30 mètres de long, 6 mètres de large et 8 mètres de hauteur pour la partie centrale, elle fut d'abord la propriété de l'américain Norman Prince qui l'acheta pour la villa Ste Hélène à Pau (aujourd'hui villa préfectorale).

 Le Comte de Béarn en devint ensuite propriétaire et la destina à son domaine d'Eslayou à Lescar.

C'est là que les frères Saint-Pie la trouvèrent en 1959, abandonnée et transformée en poulailler. Ils l'achetèrent et après l'avoir démontée et transportée à Asson, ils entreprirent de l'implanter sur le site actuel.

Sans aucune soudure, 10.000 vis à métaux et une tonne de mastic ont été nécessaires.

Après trois années de travail acharné, le bâtiment était remis en état.

Mais les décennies se sont écoulées et il a fallu prévoir une nouvelle restauration.

Ce bâtiment qui a abrité pendant quarante ans une exceptionnelle collection de plus de 5000 cactées et plantes grasses, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 2001.

La serre est toujours la propriété de la famille Saint-Pie, et les visiteurs du Zoo d'Asson peuvent l'admirer au cours de leur promenade.


Rédaction : association histoire et archéologie

© photographies stockli

Des trois églises que comptait la commune au 15ème siècle, St. Martin est la seule qui a traversé les âges. Sans doute modeste édifice roman au 13ème siècle, elle coexista dans la bastide avec l'église St. Basile.

Au 14ème siècle elle devient église paroissiale, supplantant ainsi l'église St. Christau qui se situait à mi pente de l'oppidum et dominait la Bielle d'Asson.L'église actuelle fut érigée au 16ème siècle dans le style flamboyant de la fin de l'époque gothique; le portail d'entrée en est un des éléments les plus marquants.

Le 7 août 1569, elle est incendiée par les troupes protestantes et reste de longues années sans couverture. Les catholiques, qui trouvent refuge dans l'église St Basile, ne récupèreront St Martin que le 16 août 1618.

La voute ne sera achevée qu'en 1686.

La Révolution, à son tour, apporte son lot de péripéties: l'église est pillée et dépouillée d'une partie de ses ornements.

Le 16 mars 1794 elle est fermée au culte; une cloche est transportée à Pau, l'autre, cassée, est refondue en 1796. Mis à part le clocher actuel qui est venu s'ajouter en 1871 à l'ancien clocher mur, le plan n'a pas subi de grandes modifications.

La nef comporte trois travées; elle est flanquée de trois chapelles au nord et deux au sud et se termine par un chœur polygonal à cinq côtés.

Les voutes sont soutenues par des arcs gothiques retombant sur des culs de lampes au décor abimé; sur l'un d'eux, on peut toutefois reconnaître St Christophe (protecteur du gué sur l'Ouzom ?).

Malgré tous ces avatars, l'église d'Asson renferme un mobilier et des objets dignes d'intérêt.

En entrant, à droite, un très beau bénitier sculpté et dans la chapelle attenante, un tryptique en bois peint du 15ème siècle attribué à un artiste flamand.

Dans le chœur, les vitraux garnissent les remplages flamboyants des fenêtres; à remarquer aussi le rustique banc des Jurats.

La chapelle de St Jacques est remarquable par sa clé de voute, sa pierre tombale de 1760 et le retable avec la statue du saint.

Parmi les tableaux qui ornent les murs de l'église, à noter particulièrement celui représentant St Louis du 17ème siècle, issu de l'ermitage voisin, et la Pâmoison de la Vierge de Gudin (1834).


Rédaction : association histoire et archéologie
© photographies stockli

Découvrez et cherchez Asson, toute l'histoire de la cartographie locale :

Principatus Benearnia

Willem Janszoon Blaeu, (1571-1638).

La Principauté de Bearn.

Voir la carte (BNF)

Le gouvernement général de Guienne

 

Nicolas Sanson, (1600-1667).

Gouvernement général de Guienne et Guascogne et pays circonvoisins ou sont la Guienne, la Saintonge, le Limosin en par. le Rouergue, le Quercy, et l'Agenois, deça la Garonne ; et au delà de la Garonne la Guascogne, les Landes, le Bazadois, l'Armaignac, le Comminge, le Bigorre, le Bearn, et le Basque.

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Le Pais de Bearn

Joannes Janssonius, (1588-1664).

Le pais de Bearn - Avec privilège du Roy.

Voir la carte (BNF)

Les frontières de France et d'Espagne

Nicolas de Fer (1646-1720).

Carte de 1694
Les frontières de France et d'Espagne tant deça que de la les monts Pyrenées ou se trouvent marqués les Cols, Ports, Pertuys et autres passages intérieurs de la Montagne.

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La carte du Béarn

Guillaume Delisle, (1675-1726).

Carte du Béarn de la Bigorre de l'Armagnac et des pays voisins.

Voir la carte (BNF)

La partie méridionale du gouvernement de Guienne

 

Gilles Robert de Vaugondy, (1688-1766).

Partie méridionale du gouvernement de Guienne où se trouvent le Condomois, la Chalosse, le pays de Soule, le Labour, l'Armagnac, les Landes, le Cominge, le Bigorre, le Conserans etc ; Gouvernement de Basse Navarre et Bearn.

Voir la carte (BNF)

La Guyenne, la Gascogne et le Bearn

 

Jacques-Nicolas Bellin, (1703-1772).

Asson n'y figure pas. (?).

Voir la carte (BNF)

Cassini...

C'est à l'initiative de Louis XV, impressionné par le travail cartographique réalisé en Flandre, qu'est levée la première carte géométrique du royaume de France.
La "carte de Cassini" est la plus ancienne des cartes de la France entière à l'échelle topographique.
Les levées commenceront en 1760 avec César François Cassini de Thury et se termineront en 1789 avec son fils, Jacques Dominique Cassini.
La publication sera retardée par les évènements de la Révolution pour n'être achevée qu'en 1815.

Quatre générations de Cassini se seront donc consacrées à la réalisation de la carte qui mérite de porter aujourd'hui le nom de cette famille.
La "Carte de Cassini" est une oeuvre remarquable qui a rendu de grands services et a été utilisée jusqu'au milieu du siècle dernier. Elle a été remplacée progressivement par la "Carte d'Etat-Major".

La carte de Cassini servira de référence aux cartographies des principales nations européennes pendant la première moitié du XIX° siècle.

Carte de Cassini d' Asson sur www.gencom.org
Carte de Cassini N°108 (sud de Pau)
Légendes des cartes de Cassini

Voir la première édition (BNF)
Voir la seconde édition (BNF)

Carte générale des monts Pyrénées et parties des Royaumes de France

 Carte de Roussel (16..-1733)

La carte de Roussel est une carte de l'ensemble des Pyrénées commandée par le Régent à des fins militaires, levée à partir de 1716 par Roussel, ingénieur du roi, et La Blottière, un autre ingénieur géographe, et gravée en 1730, à l'échelle du 1/330000.

voir la carte (PDF)

Le cadastre Napoléonien

SIG 64 - Conseil Général des Pyrénées Atlantiques.

La loi du 15 septembre 1807 donna naissance au cadastre parcellaire appelé communément « napoléonien », composé d’états de sections, de matrices de propriétés bâties et non bâties, et de plans. Napoléon voulait en faire à la fois un instrument juridique, pour établir la possession du sol, et un outil fiscal qui permettait d’imposer équitablement les citoyens aux contributions foncières.

La rénovation générale des plans cadastraux napoléoniens fut prescrite par la loi du 16 avril 1930, en raison de la transformation du paysage foncier. Elle n’intervint effectivement que quelques années plus tard, entre 1950 et 1970.
Les plans napoléoniens ont donc été une référence pendant plus d’un siècle.

28 planches sur la commune d'Asson
.

Illustrations du cadastre de la mairie d'Asson (PDF)

La Bastide
Le quartier Labat
Le piémont d'Asson
Le centre d'Asson

Voir le site du Conseil Général
Voir toutes les planches du cadastre

....les Basses Pyrénées

Atlas National illustré publié par A. Combette en 1852.

voir la carte (PDF)

   

 

 

Instauré en France par la loi du 15 septembre 1807, le cadastre dit « napoléonien » apporte des informations intéressantes sur l’histoire d’Asson. Réalisé entre 1810 et 1846 sur le département des Basses-Pyrénées, celui de notre village a été dressé en 1826. Il fut remplacé par le cadastre actuel dès 1930.

Le village est divisé en 9 sections, correspondant aux quartiers historiques du village.
Certaines planches sont abîmées voire déchirées.

Les 33 feuilles du cadastre actuel d’Asson sont consultables gratuitement sur ce lien.

Section Parcelles Lien
Tableau d’assemblage    Accès aux documents numérisés
Section A, dite d'Arribarouy N°1-46 Accès aux documents numérisés
N°47-308 Accès aux documents numérisés
N°309-570 Accès aux documents numérisés
Section B, dite d’Arribabot N°1-245 Accès aux documents numérisés
N°246-446 Accès aux documents numérisés

Section C, dite des Benguès

N°1-39 Accès aux documents numérisés
N°40-99 Accès aux documents numérisés
N°100-273  Accès aux documents numérisés

Section D, dite de Serre-de-Brose

N°1-294 Accès aux documents numérisés
N°295-443 Accès aux documents numérisés
N°444-638 Accès aux documents numérisés
N°639-749 Accès aux documents numérisés
Section E, dite de la Montagne Orientale N°1-6 Accès aux documents numérisés

N°6bis-9

Accès aux documents numérisés
N°10-17

Accès aux documents numérisés

N°18-31 Accès aux documents numérisés

Section F, dite de la Montagne Occidentale

N°1-112 Accès aux documents numérisés
N°113-159 Accès aux documents numérisés
N°160-182 Accès aux documents numérisés

 

Section G, dite d'Arriusoulens

N° 1-186 Accès aux documents numérisés
N°187-316 Accès aux documents numérisés
N°332-556 Accès aux documents numérisés
N°557-713 Accès aux documents numérisés

 

Section H, dite de Lalanne

N° 1-312 Accès aux documents numérisés
N°313-565 Accès aux documents numérisés

Section I, dite d'Arribabès

N° 1-147 Accès aux documents numérisés
N°148-340 Accès aux documents numérisés
N°345-551 Accès aux documents numérisés

 

Registres paroissiaux et d'état civil numérisés (1618-1906)

Contenu numérisé Dates Lien
Baptêmes, mariages et sépultures 1618-1706 Accès aux documents numérisés
1705-1726
Baptêmes, mariages et sépultures 1726-1750 Accès aux documents numérisés  
Baptêmes et mariages 1750-1792
Sépultures 1750-1792
 Naissances (dans le désordre) 1793-1889 Accès aux documents numérisés 
 Mariages 1793-1889 Accès aux documents numérisés 
Décès 1793-1820
Décès   1821-1873  Accès aux documents numérisés
Mariages  1873-1889
Décès 1874-1884
 Naissances 1890-1892 Accès aux documents numérisés
 Naissances 1893-1902 Accès aux documents numérisés
Mariages 1890-1892 Accès aux documents numérisés
Mariages 1893-1902 Accès aux documents numérisés
Décès 1885-1895 Accès aux documents numérisés
Décès 1896-1902 Accès aux documents numérisés
Décès 1902-1906 Accès aux documents numérisés

 

Des découvertes archéologiques attestent qu’il existe à Asson, bien avant le Moyen Age, un habitat groupé sur la terrasse qui domine l’Ouzom, au carrefour des deux voies principales empruntées à la fois pour la transhumance et pour le transport du minerai de fer.

Histoire d'Asson

En Béarn, comme ailleurs dans le midi de la France, les XIIIème et XIVème siècles furent marqués par un essor de la vie urbaine qui allait se matérialiser par la création de nombreuses villes neuves appelées Bastides.

En 1282, Gaston VII, Vicomte de Béarn et Seigneur de Moncade, affranchit les habitants d’Asson, confirmant la création de la bastide autour des 17 maisons “casalères” qui existent déjà.

Le plan de la bastide suit deux axes : l’un, orienté est-ouest, constitue la rue principale appelée “carrère aforade”. L’autre, orientée sud-nord, est limitée par deux églises : St. Basile (disparue) à l’extrémité sud et St. Martin dans la partie nord.
Le long de ces deux voies se trouvaient des “places” avec jardin et “darrerau” jusqu’au talus et palissade extérieurs.

La bastide d’Asson, un plan original adapté à l’habitat existant
Voir le plan de la Bastide (PDF)

Histoire d'Asson

Quant à la charte, elle prévoit que les lots délimités dans le périmètre de la bastide, doivent être occupés en priorité ; toute place de la franchise qui serait laissée vacante, devra être reprise par un successeur même si celui-ci habite hors du bourg.

Pour les 17 enclos existants, les impôts sont inchangés ; par contre, tout homme qui viendrait s’installer dans la bastide, devra cinq cent sous Morlaas à Monseigneur Gaston. Si la charte d’affranchissement présente des avantages pour les habitants d’Asson, elle leur vaut aussi quelques contraintes. Ainsi, par exemple, à chaque visite du Seigneur et de sa suite, les affranchis sont tenus de vendre leurs produits sans pratiquer une quelconque hausse des prix, mais aussi chacun devra héberger deux chevaux s’il y a de la place.

Vidimus de 1391 de la charte d’affranchissement, un cadre juridique et foncier pour les habitants de la bastide
Voir le document (PDF)

Partant de là, Asson va s’avérer une bourgade prospère si l’on en croit les dénombrements : celui de 1385 fait état de 57 feux et plus tard, celui de 1549 mentionne 150 foyers.

Aujourd’hui les traces de la bastide ne sont que très peu visibles au sol, mais le contour est en revanche parfaitement dessiné sur le plan cadastral de 1820. Même si la Bastide d’Asson échappe aux clichés géométriques traditionnels, elle s’inscrit pourtant bien dans ce mouvement de création de villes neuves.


Rédaction : association histoire et archéologie

Si la généalogie d’une commune consiste à traiter de sa filiation, alors on peut effectivement dire qu’Asson est l’aïeule de plusieurs villages voisins.

Au 11ème siècle, le vaste territoire d’Asson était la propriété des Vicomtes du Béarn qui avaient donc tout loisir de doter foncièrement des abbayes ou monastères voisins et de créer de nouvelles bourgades. Ces partages se faisant en principe avec le consentement des habitants du lieu.

Vers 1010 Gaston II Vicomte de Béarn donne son accord pour « donner », moyennant 300 sols toulousains une partie du territoire d’Asson à l’abbaye de Lescar.
A plusieurs reprises, 1095 – 1132 – 1281, les moines de St. Pé se voient attribuer des possessions d’Asson.
En 1114 Lorsque Gaston IV crée l’hôpital, la commanderie et l’église de Mifaget, les terres nécessaires à la construction, à la culture et l’élevage sont prises pour partie sur le territoire d’Asson.
Vers 1131 Quand les moines de Sauvelade s’installent à Capbis, ce sont 350 arpents qui sont détachés des terres d’Asson.
En 1335 La bastide de Lestelle est créée sur des vacants d’Asson à son extrémité orientale.
En 1357 C’est à son extrémité occidentale qu’est créée la bastide de Bruges.
Ce « sens du partage» ne s’arrêtera qu’en 1787, avec l’indépendance d’Arthez d’Asson, à partir d’anciens quartiers d’Asson et de la paroisse St. Paul d’Asson .


Rédaction : association histoire et archéologie

Deux hypothèses sont avancées quant à l’étymologie d’Asson.

La première, proposée par J.B. Laborde, historien béarnais, l’attribue à la présence de la tribu des Lassuni dans l’Aquitaine gallo-romaine. Il s’appuie en cela sur le nombre et la ressemblance des noms de lieux dans cette partie des Pyrénées : Asson, St. Hilaire de Lassun (Montaut), Ossun, Ossen, Val d’Azun, …. Ce qui lui fait dire que ce peuple aurait pu s’établir dans notre région.

L’autre hypothèse est issue d’un ouvrage de Michel Grosclaude qui attribue l’origine d’Asson à la langue basque : du radical as/aitz (= pointe rocheuse) et du suffixe un.
Cette éventualité pourrait être corroborée par la géographie du site : “lieu où il y a une montagne pointue ”et la présence de l’Oppidum.

Au cours des siècles, plusieurs orthographes ont eu cours :

  • Assoo (11ème s. Cartulaire de l’Abbaye de St.Pé) ;
  • Assonium (1100 : charte de Mifaget) ;
  • Asso (12ème s. Cartulaire de Lescar) ;
  • Assun (13ème s. Fors de Béarn) ;
  • Asson (à partir de 1450. Règlement de la Cort Major).

Mais que faut-il penser de la légende qui fait dire à un seigneur du Béarn qui passait dans le lieu: «et aço, qu’ey».

Rédaction : association histoire et archéologie