Le chemin du Piémont Pyrénéen ne fait pas partie des quatre grandes voies répertoriées au 12ème siècle dans le Guide du Pèlerin.

Pourtant, au Moyen Age déjà, les pèlerins qui se dirigent vers St. Jacques de Compostelle, empruntent le « cami deu pé de la coste » ; en provenance de St. Bertrand de Comminges et St. Pé, ils font étape à Asson. Au début du Moyen Age, le pont que nous connaissons sur l’Ouzom n’éxiste pas.

l est fort probable que les Jacquets traversent la rivière à gué et qu’ils trouvent refuge dans un hospitalet au pied de l’Oppidum, sous la protection de St. Christau. Ils se dirigent ensuite vers Mifaget et l’ancien prieuré de Ste. Colome pour franchir les Pyrénées par la vallée d’Ossau et le col des Moines, ou bien font le choix d’un itinéraire différent pour aborder l’obstacle majeur.
Bien plus tard, au 18ème siècle, la ferveur pour le tombeau de St. Jacques n’a pas faibli. A tel point que le 23 juin 1726, en l’église St. Martin d’Asson, la Confrérie de St. Jacques qui existait déjà, se donne des statuts et règlements.

L’assemblée se réunit dans la chapelle du même nom qui appartient alors à Messire Pierre de Gassion-Hontas seigneur du château d’Abère.

Aujourd’hui encore, le chemin secondaire du Piémont draine de nombreux pèlerins qui font une halte à Asson après un passage obligé par Lourdes et Bétharram. Au terme de 23 kms et 6 heures de marche, ils peuvent prendre du repos dans un gîte paroissial aménagé à cet effet.

Au petit matin ils reprendront leur pérégrination vers Bruges et Arudy en suivant un itinéraire balisé.


Rédaction : association histoire et archéologie
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