Vallées du Soulor, d’Azun et d’Ossau
Les éleveurs transhumants ont cheminé à travers les plaines et les montagnes et leur passage a toujours facilité les échanges culturels et marchands.
Ils ont contribué également au dessin de nos routes actuelles. (camins saliers, voies romaines, chemins de St Jacques,…)
Au XXIéme siècle, nous devons tous prendre conscience du rôle primordial des transhumances et du pastoralisme en haute et moyenne montagne, d’un point de vue environnemental (gestion des biotopes).
Les éleveurs de vaches, de brebis, ou de chevaux Assonais conduisent leurs bêtes de juin à septembre en haute montagne (estive), principalement pour soulager leurs exploitations relativement restreintes en herbage.
Transhumances, foins, regains, moissons, récoltes, vendanges… sont des périodes d’activités agricoles intensives qui s’accompagnent souvent de fêtes ou d’événements.
Même si on utilise aujourd’hui des bétaillères, beaucoup d’éleveurs transitent encore de nos jours avec leur bétail, à pieds, sans moyen mécanique, sur les chemins et routes des vallées du Soulor, d’Azun et d’Ossau.
C’est une occasion d’honorer cette tradition ancestrale en famille et entre amis, de perpétuer cet événement… de le fêter.
Loin des clichés et du folklore, les transhumances et le pastoralisme sont aujourd’hui des activités modernes et pluridisciplinaires, dans un environnement difficile.
C’est un enjeu économique (filières viande et lait) à forte implication sociale et culturelle, le reflet d’un patrimoine multiforme :
- Historique : 5000 ans d’histoire !
- Matériel : tertres, cabanes, costumes, outils, sonnailles, colliers,
- Immatériel :savoir-faire, fêtes, musiques, chants, littératures,
- Naturel : la faune, la flore, les paysages…
Les transhumances ne sont pas qu’une partie de plaisir, il s’agit tout de même de conduire un troupeau en haute montagne.
Pour un éleveur, il s’agit de minimiser les pertes, les parcours sont longs (jusqu’à plus de 80 km), d’éviter les crises cardiaques, les sentiers trop périlleux….
Il règne dans les transhumances, tension et plénitude, la marche du troupeau, sous le tempo des sonnailles, vous donne le pas.
De toute façon la « meneuse » (la sage et/ou dominante du troupeau), véritable guide de montagne, dés le départ conduira toute l’équipe à destination.
Respectons et protégeons nos éco-systemes, valorisons ce patrimoine. !
Voir le reportage 2004
© photographies stockli