Les débuts de l'aventure
Aujourd'hui, c'est logique, les jeunes licenciés du club ont du mal à imaginer ce que furent les débuts handballistiques de leurs aînés. De même, eux et bien d'autres ont du mal à imaginer ce qu'était l'environnement avant la salle Jean Labarrère, la salle de l'Isarce, la rue du Stade et les parkings.
Il faut, pour retracer l'histoire du club, remonter au tout début des années 60. A cette époque, seule la moitié de la cour de l'école est goudronnée et c'est des panneaux de basket qui sont en place. Les récréations sont surtout consacrées aux jeux de billes et aux matches de foot improvisés, de magnifiques platanes tenant lieu de poteaux.
Quand Paul Leclercq est nommé instituteur à Asson, il achète les premiers ballons de handball et les élèves de l'école du Bourg font l'apprentissage d'un sport collectif. Les cages de hand qui remplacent les paniers de basket sont équipées de filets. Les limites du terrain sont tracées à la craie. Nous sommes en 1962, c'est les prémices du handball à Asson.
Le club se structure
Ce n'est donc pas un hasard si les débuts d'Asson Sports coïncident avec la rentrée scolaire. C'est en effet le 30 septembre 1962 que se tient l'assemblée générale constitutive et que sont approuvés les statuts d'une association qui a pour objet "la pratique de l'éducation physique et des sports". La parution au Journal Officiel est datée du 14 mars 1963.
Les membres fondateurs qui composent le premier Comité de Direction sont les suivants: Jean Labarrère (maire de la commune), président; Jean Canérot (son 1er adjoint), vice président; Paul Leclercq (instituteur), secrétaire; Félix Bas (secrétaire de mairie), trésorier; sont également membres du comité: Albert Peyroutet et Adrien Sépé. On voit bien que les portables et autres messages électroniques étaient inutiles: les décisions étaient prises entre l'école au rez de chaussée et la mairie à l'étage.
Bientôt, l'aspect sportif prend une autre tournure avec de vrais entrainements: du foncier autour de l'école puis plus tard, dans la côte qui mène vers le pont sur l'Ouzom; les exercices physiques se déroulaient sous le préau. Les premiers matches se déroulent sous l'égide de l'UFOLEP. Des écoliers et quelques lycéens vont composer la toute première équipe; on peut citer entre autres: Georges Artigusse, Didier Beck, Jean François Brousset, Maurice Calonge, Christian Cazajous, Michel Fréchou, Francis Lansalot, Raymond Monguilholou, François Pétrique.
La commune entre dans la danse
En 1963, vite après l'acte de naissance officiel, le Conseil Municipal, sous l'impulsion de Jean Labarrère, décide la création d'un vrai terrain de sports au quartier Las Grabes où un lotissement a vu le jour quelques années auparavant. C'est donc dans une zone marécageuse où même les vaches d'Eloi Artigusse ont peine à trouver leur compte que sera implanté le terrain de hand. Le garage d'un voisin tient lieu de vestiaires en attendant une structure plus adaptée. Lors des premières compétitions, chaque ballon qui ne trouve pas le cadre fait l'objet d'un arrêt de jeu plus ou moins long selon qu'il faut le récupérer dans la cour du voisin ou au pire dans une zone en friche, parfois dans la boue.
Ce sont les débuts d'une aventure humaine et sportive, d'une histoire d'amour et de raison entre le club vert et blanc et la commune; c'est ce qu'il est convenu d'appeler un club sportif avec l'esprit de clocher.
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