« Tsukkas »
En mairie d’Asson tout ce mois de juillet
Depuis quatre ans qu’elle est installée à Asson, Géraldine Cazorla est éprise de natures mortes auxquelles personne ne prête attention : les galets, les vieilles souches et racines. Là où chacun va voir un bout de bois quelconque, parfois une gêne, elle voit des symboles de vie. Partant de là, elle va déterrer le chicot qui sort de terre, le tourner dans tous les sens en sachant déjà qu’elle en fera quelque chose ; savoir quoi, ce sera pour plus tard.
Mais l’amour de la nature ne suffit pas ; il faut la voir détailler le bois, le caresser, le sentir : noyer, châtaignier, chêne, buis, merisier, autant d’essences qui lui sont familières.
« … je prends, je laisse, et ce n’est qu’aux trois quarts du nettoyage que je commence à deviner un objet décoratif ». Il faut d’abord débarrasser les moindres cavités de leur gangue de terre, puis s’armer de patience pour un nettoyage en profondeur. Dés lors on n’est plus étonné quand elle déclare aimer le bois. « J’ai toujours aimé le bois, j’aime ce que je fais, je m’émerveille de la transformation qui s’opère sous l’action de la micro ponceuse.
J’apprécie le résultat final : le bois poli que je finis à la cire ».
Qu’elle se rassure ! Elle n’est pas la seule à apprécier la métamorphose d’une souche ordinaire, qui selon ses formes, va abriter une lumière d’ambiance, se marier à un galet, se transformer en une véritable sculpture.
Aujourd’hui, Géraldine Cazorla ne regrette pas son activité passée ; sa passion est devenue une occupation avant d’évoluer vers un nouveau métier. Artiste libre déclarée, elle espère maintenant vivre de ses œuvres dans le cadre de sa micro entreprise en formation : « Tsukkas », terme gaulois qui désigne les souches. Décrire les sujets qu’elle crée, serait vain et prétentieux : mieux vaut se rendre compte à la mairie d’Asson qui tient lieu de galerie tout ce mois de juillet.